dimanche 27 décembre 2009

YO



"Life's but a walking shadow, a poor player, that struts and frets his hour upon the stage, and then is heard no more; it is a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing."

(La vie n'est rien d'autre qu'une ombre rampante, un pauvre acteur qui se pavane et se trémousse durant son quart d'heure de gloire, et qu'on cesse d'entendre; c'est un récit conté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.)

Voilà, je sais que c'est une citation, sortie de son contexte, contexte qui est Macbeth, du mec Shakespeare, mais elle n'a de cesse de me renvoyer à ma propre vie, mais à la vie en général aussi, cette volonté, ce besoin de se débattre pour trouver un sens, un sens à quoi? A pas grand chose finalement, comme un poisson qui serait en train de se tortiller hors de son bocal, comme mon poisson en fait, le premier et seul animal de compagnie que j'ai eu, Joe, qui est mort des suites d'un saut de foi, il ne pensait qu'à une chose à ce moment là, pas son passé, pas son futur, pas même son présent, il voulait juste exister, je ne sais pas s'il avait une conscience, et quelque part, je m'en fous, c'est cette préservation, ce besoin de vivre qui me fout sur le cul.

Souvent, j'ai pris cette citation comme un truc pessimiste, un truc qui me fait dire "à quoi bon", mais je pense avoir franchi ce pas, cet apitoiement systématique à la lecture, la vision ou l'écoute d'un truc que je n'ai pas accompli, écrit, joué, réalisé...maintenant, c'est autre chose, c'est cette volonté, en écrivant cette phrase même et en continuant la pièce, le film, le livre, la chanson qui me fout sur le cul, prendre compte de ce qui est, et décider malgré tout de continuer, d'aller plus loin, pas dans la réflexion (ou peut être), mais simplement dans la continuité, dans l'art, et du coup, ce dernier objet de la pensée, matériau de la vie, celle là même.

Je ne sais pas pourquoi j'écris ça, je voulais simplement mettre la citation en fait, comme un blog, vous savez, ces blogs où les gens mettent des citations et dans un élan de générosité ne la polluent pas de leurs mots, leurs pensées, leur orthographe parfois, ou encore ces blogs faits par des prétentieux qui pensent qu'en citant le bon truc au bon moment pensent dans un voile de mystère détenir la vérité absolue; sauf qu'en fait, un peu éméché comme je suis, fatigué, quasi endormi, je m'emporte, dans ces moitiés de rêves en noir en blanc, les mots, et à côté ce curseur qui clignote, je me suis dit "tiens, je vais en dire des mots, des que j'aurai inventé, des vrais", et je le fais, je suis désolé cher lecteur si tu t'es fait chier, moi, ça m'a amusé d'écrire ça, même si à la relecture, je ne sais même plus ce que ça veut dire, mais bon, ça arrive, au moins je l'accepte ce non sens (et non "non-sens") et je passe à autre chose,

bientôt.

Tu pensais vraiment t'être débarrassé de moi?

C'est que j'ai pas envie de dormir, je vais peut être boire un peu de Coca Light avant, attends, je reviens.

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