vendredi 13 février 2009

Masturbation: Mode d'Emploi





On parlait branlette l'autre jour chez des copains et j'ai exposé ce que je pense moi de cet acte tres mal compris,parfois tabou et souvent mal interpreté

Ingredients: une main,une bite et du matos approprie type internet,magazine ou beaucoup d'imagination (les kleenex sont conseillés aussi,perso moi c'est le PQ)

Definition du dictionnaire: La masturbation est une pratique sexuelle consistant à rechercher et à trouver la volupté par la stimulation des parties genitales (le plus souvent avec les mains) dans le but d'obtenir ou de donner du plaisir.


Alors la,ça me fait doucement rire,comment peut on donner une definition aussi carrée a la masturbation?
C'est comme filer une definition au mot amour (classique),c'est une mise en abime en soi.
Chez moi la branlette temoigne d'un amour profond pour ma petite personne et me fait traverser un panel de resentis assez larges.

Pour vulgariser ma definition (et me conforter dans ma theorie,vous savez comment nous autres les gars on a des theories pour tout),je vais diviser mon essai en trois parties,trois stades differents que traverseront la plupart des gars.

Stade 1: La recherche de materiel (j'appelle ca aussi la chasse)

C'est le moment le plus excitant en fait,la vraie excitation,un sentiment de challenge accompagné d'une impatience assez prononcée mais avec un desir de ne sauter aucun stade.
Dans un film ca sera le moment ou tu fais avance rapide et que pointant un doigt imaginaire tu dis "ca sera cette scene la!" ou un magazine,ça sera cette nana la ou encore si je marche a l'imagination pure je fais un brainstorming et me dis apres un defilement d'images sans logique "ok aujourd'hui ca sera ta soeur,ta mere ,ta fille,ta femme" (ouais c'est a toi que je parle).
tres cool la chasse,en plus c'est pour bouffer.

Stade 2: L'acte en soi

bon bah la y'a manieres et manieres,certains le font vite,certains non,y'a pas de vraies regles mais en gros ca serra ta main autour de ta teub faisant des allées et venues a un rythme te menant vers l'orgasme.en fait si t'utilises pas d'autres matos que tes images mentales,c'est cool car t'es aussi hyper actif pendant ce moment la.le tout te menant a....

Stade 3: L'orgasme

Bizarre que le moment tant attendu soit aussi le plus court mais y'a pas a dire,c'est l'apotheose,c'est le truc que tu peux pas imaginer,t'es tout en haut de ton monde et tu le domines (aucun machisme sous entendu hein) mais la seconde d'apres c'est la chute.

Stade 4: La Chute

Correspond au moment ou t'as la main souillée par ta semence,que tu regardes ta main,ta teub et si y'a un mirroir a proximité ta gueule et ou tu te dis "Putain de bordel de merde,tout ça pour ça,je suis vraiment la derniere des grosses bouses de la terre",hnteusement tu te nettoies,te lave et reprend tes activités habituelles en observant comment les gens de dehors te regardent,s'ils se doutent d'un truc ou pas parce que les monde dans lequel on vit on t'as toujours dit que la branlette c'est pas cool.

Voila,je sais pas pourquoi j'ai ecrit cet article,enfin si,parce qu'on m'a demandé de le faire,c'est un boulot de commande mais ma conclusion n'en est pas une.

Pour toutes les nanas qui surprendront leurs mecs en train de se branler,de conserver du "matos" ou des trucs du genre,y'a pas photos c'est parce qu'on vous aime et qu'au lieu d'aller voir ailleurs (en meme temps avec ma tronche ca m'arrivera tres peu d'etre sur 2 coups a la fois) on prefere timidement se faire l'amour a soi,je n'ai jamais eu de problemes de santé donc l'expression " le corps est mon temple " ne me parlera pas en ces termes la mais en effet ce sera le lieu de culte ou j'irais me recueillir sans honte et sans peur.

Si vous avez un probleme avec ça dites les,en attendant,j'vais m'toucher

mardi 10 février 2009

The Curious Case of Benjamin Button


Parfois, un film sort et on sait qu'après ce film, plus rien ne sera pareil, tant au niveau du divertissement, qu'au niveau moral, qu'au niveau technique.

Citizen Kane est un de ces films, Rashomon aussi, il y en a eu d'autres, plus récents, mais le public borné pense avoir tout vu.

Ca me rappelle un prof de ciné qui disait "le cinéma est mort en 1956", il l'a dit récemment hein, en 2005 ou une connerie comme ça, mais ce gros débile devait sûrement le penser depuis sa naissance, ou depuis qu'il a arrêté de rêver, de s'émerveiller, en 1957 peut être...

Bref, des films comme ceux cités plus haut continuent de sortir, Pulp Fiction, Casino, Usual Suspect, Trainspotting....

Mais rare sont ceux qui ont réussi en moins d'une décennie à livrer plusieurs films tels, David Fincher en fait partie, Se7en, Fight Club, Zodiac, sont des pierres angulaires du cinéma moderne, sérieusement, après ces films là, dans leur genre tout du moins, plus rien n'a plus jamais été pareil.

Aujourd'hui, j'ai vu son dernier film, THE CURIOUS CASE OF BENJAMIN BUTTON, et il ne déroge pas à la règle, l'histoire, basique, est celle d'un type qui nait vieux et rajeunit en vieillissant (Putain mais rien que le pitch donne envie de chialer).

Ce qui donne lieux à, comme me l'avait dit un pote en sortant de la projo de presse, "un Forrest Gump alternatif".

Mais Benjamin Button est je pense bien plus puissant, car plus axé sur la personne, sur l'individu, on se reconnait beaucoup plus dans ce personnage qui vit sa vie à l'envers, mais fait tout à l'endroit. Et les thèmes présentés sont bien plus variés et touchants, pourquoi? Parce que ce mec n'est pas mentalement déficient, il est comme toi et moi.

De plus, le film prend le temps de raconter son histoire, traite de sujets comme l'amour, la paternité, l'enfance, la vieillesse, sans tomber dans l'épisodique, on a cette impression de continu.

En fait, presque à partir du début du film, on a la larme au coin de l'oeil, et elle nous quitte pas jusqu'à la fin, on s'émerveille, on sourit, on rit, on chiale, on vit, on aime.

Sérieusement, j'arrive même pas à en parler de ce putain de film, chuis encore sous le choc là.

C'est le genre de film qui à la fin te donne envie de vivre putain!

Ce type à 17 ans, avec le corps d'un vieillard part à l'aventure sur un bateau à l'autre bout du monde.

Je fais quoi moi?

J'ai 25 ans, je vis chez mes parents, je me plains de mon boulot qui n'est même pas si prenant que ça, je me branle une fois par jour, parfois deux, à part peut être quand j'ai un compagnon (comprendre une femme), je mange, je dors, je chie, je vois mes potes, mais si on devait faire un résumé de mes 25 premières années, je n'aurais rien vécu d'épique.

Ah, mais par contre, un truc que je fais très bien,

je rêve

Pulp


1994, Charles Bukowski, juste avant de claquer, écrit son dernier bouquin, un roman, alors que jusque là, il avait surtout écrit des nouvelles, des poèmes, des chroniques.


PULP

Plus encore que ses autres romans, celui ci est clairement moins inscrit dans sa réalité à lui, exit son alter-ego, Henry Chinaski, même s'il fait une petit apparition, et Enter Nicky Belane, détective privé foireux et foiré, grande gueule, obsédé, fait de foutre, de sang et de tripes, avec un peu d'alcool qui coule dans le tout.

Ce dernier va être confronté par le biais d'enquêtes parallèles à des situations plus folles les unes que les autres, que ce soit la mort qui lui demande de retrouver Louis Ferdinand Celine qui traînerait chez un bouquiniste de L.A., un type qui baiserait une extra terrestre qui le manipule ou encore une mystérieuse hirondelle écarlate, l'absurde règne sur sa vie, et il le prend plutôt bien et résout ses affaires de la meilleure manière possible, en laissant passer, en évitant la mort et en se torchant la gueule.

Bref, j'vais pas vous raconter tout le bouquin non plus hein, chuis pas là pour ça, n'importe quelle quatrième de couverture ou article de Wikipedia dirait ce que j'ai dit, l'intérêt de ma chronique est de donner un avis, confronter ce bouquin à ma vision, à mon délire, à ma vie quoi, sinon c'est naze et impersonnel.

On va commencer simplement, on m'avait offert ce bouquin en français à mes 18 ans, avec écrit par la main de l'auteur du cadeau "t'as 18 ans maintenant, t'as le droit de lire du Bukowski".

Je connaissais pas l'auteur, mais le titre, Pulp, m'avait interpellé, le résumé aussi (qui ici ne connaît pas mon obsessions pour les privés depuis Eddy Valliant dans Roger Rabbit), j'en ai donc fait une priorité.

La claque dans ma putain de gueule de petit con, premier essai de l'auteur, chuis tombé sous le charme, la respiration coupée, l'admration devant des phrases de tous les jours dites avec une classe et un "je m'en foutisme" absolu.

Un bouquin qui m'a mené à en lire un tas d'autres derrière, Celine, Chandler (dont j'avais juste lu "Le Grand Sommeil à l'époque), ainsi que Fante et ses descendants, écrivains de la Beat Generation.

Et évidemment, d'autres trucs de Bukowski.

"A Life Changing Experience" comme diraient les américains à propos du dernier shampoing révolutionnaire.

Bah y'a pas longtemps, tout à l'heure c'est à dire, j'ai relu le truc, en anglais cette fois, 7 ans après ma première et seule lecture, et avec quelques clés culturelles en plus en main, et surtout, un recul par rapport à moi même, la claque a été bien plus forte que la première.

Premièrement donc, l'ambiance m'a frappé en plein bide, l'étude du genre que porte ici Buk (je lui donne un surnom now, car je le connais, c'est mon pote) sur le genre du privé est classe et originale, il prend les plsu grands classiques comme Hammett ou Chandler et les detourne, tout en leur rendant hommage, c'est beau.

Le personnage aussi m'a impressionné, il a tout pour être pessimiste, fataliste, mais s'accroche à la vie comme personne, chaque putain de page est un coup de pied au fond de la piscine. Ce mec se bat pour vivre une vie de merde, mais il se sert de son droit de vivre, en cela, il rappelle évidemment Bukowski, ou ses nombreux alter-ego, après tout, c'est l'écrivain de la misère, des démunis, des alcoolos, des obsédés, des putes, des joueurs, et le ton ici reste le même que sur ses autres romans, parfait, spontané, hautain envers ceux qui justement se permettraient une seule seconde d'être hautain envers un personnage de cette sorte.

Et surtout, surtout, ce qui m'a marqué le plus à cette seconde lecture, que j'avais pas vue la première fois, est la dédicace.

Ce roman est dédicacé à la mauvaise écriture, "bad writing", et en effet, Buk (souvenez vous, c'est mon pote) se sert de toutes les ficelles, de toutes les situations, de tous les artifices dont se servirait un mauvais écrivain pour faire aboutir son histoire.

Mais le fait avec brio.

Et c'est ça, c'est ça qui m'a le plus interpellé à cette lecture, je veux être scénariste, j'écris quelques trucs, j'ai écris quelques trucs, des trucs avec des situations tout aussi grotesques, tout aussi ridicules, avec un second degré non dissimulé certes, mais bon, ça fait réfléchir, serais je un mauvais écrivain?

j'y pense encore et je vous le dis plus tard

des bisous dans vos gueules

lundi 9 février 2009

The Most Dangerous Game



Avant même de dire ce que j'aime bien, ce que j'ai bien aimé et bien aimé faire aujourd'hui, je vais avoir besoin d'une petite introduction concernant ma personne.

Ce post est le meilleur que j'aie fait, même si je ne l'ai pas encore lu, pourtant, j'ai toujours été un avide lecteur, de livres en tout cas, en tout genre, et depuis quelques années, en anglais aussi.

De mauvaises langues pourraient me qualifier d' "intello", puisque je suis souvent fier de ce que je lis, regarde, écoute, et en parle avec une prose masturbatoire parfois dépassant l'entendement.

Mais, la différence est dans la démarche.

En effet, je fais partie de ceux qui pensent que la culture, qu'elle qu'elle soit, doit être non seulement faite par et pour le peuple, et qu'en plus, tous les moyens sont bons pour s'en emparer.

Bah ouais, sinon c'est facile, les riches deviennent "intelligents" et les pauvres eux, n'ont pas accès à ce qui pourrait, au moins spirituellement, les sortir d'une mouise qui date depuis la nuit des temps.

En effet, au Moyen Age déjà (et jusqu'à il n y a pas si longtemps que ça), l'armée du Christ (les religieux et consorts) étaient les seuls à savoir lire, les seuls à avoir le pouvoir de déformer une oeuvre et la faire boire telle une louve romaine à ses gamins débiles et assoiffés de violence.

De nos jours, c'est presque pareil, le Dieu Télévision se charge de cette mission.

Bref, revenons en à moi.

Cette passion donc, la lecture, est là depuis mon plus jeune âge, où mes parents m'achetaient des Tintins parfois en allant au centre commercial, entre deux jus de fruit et des glaces, mais ce n'est que lorsque j'ai grandi, que je suis allé à la recherche de cette culture, de LA culture par moi même que je me suis senti satisfait, et en même temps, avide... satisfait d'être avide, curieux.

Tout a commencé vraiment au C.D.I. du bahut, ils avaient le Time magazine en anglais donc, et j'avais commencé à feuilleter un jour de galère le spécial "personnalités du siècle", cherchant si Spielberg y était, et je suis tombé sur une image en noir et blanc d'un bonhomme assez jeune, avec un chapeau melon, ce mec, c'était Franz Kafka, l'image était méga classe, j'ai donc lu le petit article et j'ai vu qu'il avait écrit un truc sur un cafard géant, La Métamorphose, of course.

Pris de curiosité, je suis allé voir les rayons s'ils l'avaient ce bouquin, et effectivement, il était là, posé, pas emprunté depuis les années 80 (alors qu'on était déjà en 97, j'avais 14 ans), voyant la file d'attente des emprunts, et épris d'un sentiment noble de "sauver ce livre" (critiquez mon attitude, je m'en fous), je l'ai foutu dans ma poche, regardant bien autour de moi si personne ne voyait, et je l'ai volé.

L'adrénaline en sortant, le plaisir décuplé en lisant ce bouquin et tout ça m'ont évidemment fait revenir...

Le Meilleur des Mondes, L'Ile Mystérieuse, Le Joueur, Alice au Pays des Merveilles, Le Livre de la Jungle, Le Manifeste du Parti Communiste... You name it, aussitôt que je les voyais, ils étaient miens…

Evidemment, j'en achetais aussi, mais ils n'étaient jamais aussi bons que les bouquins gagnés au prix de la curiosité, du danger et de la sueur.

Quelques années plus tard, j'ai commencé à faire ça à la Fnac, avec l'aide d'un pote, on avait trouvé une superbe combine, on réussissait à faire sortir des bandes déssinées, des illustrés grand format, des Taschen, des romans, des mangas, des magazines, l'adrénaline, toujours, la satisfaction, rien n'égale ce sentiment où enfin sorti du bordel, tu rouvres ton sac rempli de trucs, te remémorer religieusement de ce que t's pris exactement, en les sortant un par un, lisant quelques pages dedans, et les remettant dedans, attendant d'être à la maison, allongé, les doigts de pieds prêts à frétiller pour enfin pouvoir lire tout ça.

Par contre, nous nous étions promis de ne jamais faire ça dans des petits commerces.

Quelques semaines plus tard, et quelques centaines d'euros de bouquins, après avoir vu que ça fonctionnait, j'ai voulu tester la combine tout seul.

Je me suis fait chopper avec 2 bouquins.

Garde à Vue et tout le bordel, c'était funky, et ça valait le coup, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'au final, "je les ai bien eus ces cons là".

Et je le pense toujours, même si jusqu'aujourd'hui, j'avais foutu ma carrière de criminel dans un placard fermé à clé, laissant juste parfois s'échapper de bons souvenirs, lorsque je relis un livre avec la cotation du C.D.I sur la tranche...

Vous vous souvenez, j'ai dit que je ferai jamais ça dans des petits commerces, ça me rappelle quand j'étais gosse et planquait les clopes de ma mère ou les brisait en deux en disant que je ne fumerai jamais.

Je fume 1 paquet voire plus par jour aujourd'hui.

Je suis allé à W.H. Smith aujourd'hui après le boulot.

Boutique assez grande quand même, chaîne anglo-américaine de librairies etc... située sur la rue de Rivoli et blindée de bouquins en tous genres, en import évidemment, et bien plus chers que ce qu'on peut trouver en France (je ne me cherche pas d'excuses hein, je suis un voleur de livre, et la seule manière de ne pas se faire prendre, c'est de le faire naturellement, comme on respire, rythmé comme un film de braquage ou le voleur sortirait, peinard, en marchant).

Je suis donc là bas pour voir, regarder, mais tout d'un coup, je vois un bouquin, Princess Bride, le roman original, et je le prend en main, regarde le prix, tâte l'absence d'argent dans mes poches et regarde autour de moi.

J'estime qu'avec un peu de patience, c'est faisable, je regarde donc, puisque j'ai un budget illimité, ce que je peux prendre d'autre.

Princess Bride donc, No Country for Old Men de Cormac Mc Carthy, Down & Out in Paris & London de Georges Orwell, Factotum et Pulp de Charles "Dieu" Bukowski (que j'ai déjà lu, mais pas en anglais), et Trainspotting, d'Irvine Welsh (pareil).

Je les prend en main, mon casque vissé sur ma tête crache du Neil Young, je reprend goût à mon hobby.

Je cherche les lieux pas trop fréquentés, alors que la boutique est en surface blindée de monde, faut juste trouver le lieu, la seconde, et hop, dans le sac qu'on a ouvert au préalable.

Je sors.

A la cool.

Je tourne, regarde une dernière fois derrière, et me dirige vers le métro Opéra.

J'ai évidemment feuilleté les bouquins dans le métro, lisant des lignes par ci, par là.

Ils ont l'air biens, MES livres

vraiment.

3 pommes tombent du ciel, une pour le conteur, une pour celui qui écoute et une pour celui qui tend l'oreille, au loin.